mars 3, 2024

La gestion intégrée des nuisibles : Une approche respectueuse et efficace

Par Guillaume Castagné

Dans un monde où la conscience environnementale croît, l’emploi excessif de pesticides et autres produits chimiques inquiète de plus en plus. Face à ce défi, la gestion intégrée des nuisibles (GIP, qui signifie Gestion Intégrée des Parasites ou IPM en anglais: Integrated Pest Management) émerge comme une méthode écologique pour contrôler les populations de parasites et préserver nos cultures alimentaires. Découvrez ici les tenants et aboutissants de cette approche novatrice et pleine de bon sens.

Qu’est-ce que la gestion intégrée des nuisibles ?

La GIP est une approche holistique qui combine diverses stratégies pour minimiser l’utilisation de produits chimiques nocifs tout en garantissant une protection efficace contre les ravageurs. Apparue dans les années 1980, elle vise principalement à rendre l’agriculture plus durable. Elle s’adapte aujourd’hui aux métiers de la 3D pour une approche plus respectueuse de la santé et de l’environnement, quant aux objectifs et aux moyens employés par les professionnels de la lutte antiparasitaire. Les risques économiques doivent évidemment être pris en compte. Une pondération de ces facteurs doit permettre de prendre les mesures adaptées.

La mise en place d’une combinaison efficace de diverses méthodes de lutte intégrée contre les organismes nuisibles vise à éliminer les nuisibles des propriétés touchées. Cette lutte ne doit pas causer une destruction totale des espèces, car elles sont considérées comme ayant un rôle important dans l’écosystème.

Le Processus décisionnel de la Lutte Intégrée

Au cœur de la gestion intégrée des nuisibles réside un processus décisionnel rigoureux. Il permet aux professionnels du secteur d’évaluer les risques et de choisir les solutions les plus adaptées à chaque situation.

Évaluation des risques :

Avant toute décision, une évaluation précise des problèmes posés par les nuisibles est cruciale, prenant en compte les répercussions sur l’agriculture, l’environnement et la santé.

Choix des méthodes :

Après cette évaluation, les méthodes les plus appropriées sont choisies, privilégiant les alternatives non chimiques et limitant l’utilisation de produits biocides au strict nécessaire.

Suivi et contrôle :

La GIP exige un suivi régulier de l’efficacité des méthodes choisies et des ajustements constants pour atteindre les objectifs de protection des cultures et de réduction de l’utilisation de substances nocives.

Le contrôle et la surveillance font partie de la lutte intégrée contre les nuisibles
Le contrôle et la surveillance font partie de la lutte intégrée contre les nuisibles (ici un piège sert à monitorer la présence d’un insecte)

Limitation de l’utilisation de biocides grâce à la Gestion Intégrée

Contrairement aux méthodes traditionnelles basées sur l’utilisation systématique de produits chimiques, la GIP promeut une utilisation raisonnée des biocides, respectant le principe de précaution et contribuant ainsi à réduire les risques environnementaux et pour la santé publique.

Les professionnels utilisent dont prioritairement des méthodes de prévention, des méthodes mécaniques, des méthodes de lutte biologique dans leurs processus.

Diminution des coûts : Malgré un investissement initial potentiellement plus élevé, les économies à long terme résultant de la réduction de l’utilisation de produits chimiques compensent largement ces dépenses.

Les principes fondamentaux de la Gestion Intégrée des Parasites

Une gestion intégrée réussie des nuisibles repose sur plusieurs principes:

  1. Identification des éléments qui favorisent la reproduction et les invasions d’espèces sensibles aux variations climatiques.
  2. Détermination du calendrier et des conditions propices aux pontes des nuisibles.
  3. Évaluation des niveaux de dommages causés sur un site donné.
  4. Reconnaissance et préservation des organismes bénéfiques tout en identifiant ceux qui sont nuisibles.

La gestion intégrée des parasites repose sur quatre principes :

Prévention :

Identifiant les organismes nuisibles et les facteurs favorisant l’infestation, elle privilégie l’utilisation de pesticides sélectifs pour éviter les risques pour la population et l’environnement.

Surveillance :

Un programme de surveillance est essentiel pour évaluer les sites infestés et permettre la mise en œuvre efficace de la GIP.

Moyens de Lutte :

Les moyens de lutte intégrés comprennent :

  • La détection de la source de l’infestation.
  • Les méthodes de contrôle biologique, mécanique, comportemental et génétique.
  • Et enfin, les méthodes chimiques sélectives.

Dans la lutte contre les envahisseurs indésirables qui menacent nos cultures et nos habitations, les défenseurs de l’environnement ont recours à différentes stratégies. Voici un aperçu simplifié de quatre méthodes utilisées pour protéger nos espaces :

  1. Contrôle Biologique : Il s’agit d’envoyer des alliés naturels pour combattre les nuisibles. Dans cette bataille écologique, des insectes et d’autres créatures sont mobilisés pour se débarrasser des nuisibles. Par exemple, des oiseaux peuvent être utilisés pour effrayer d’autres oiseaux ou des prédateurs naturels comme les furets pour chasser les rats.
  2. Mesures Environnementales : Ces tactiques consistent à rendre notre environnement moins accueillant pour les envahisseurs. Cela signifie garder notre espace propre, ranger les endroits où les nuisibles pourraient se cacher, et éliminer les déchets qui les attirent.
  3. Contrôles Mécaniques et Physiques : Ces méthodes impliquent l’utilisation de pièges et d’obstacles physiques pour arrêter les envahisseurs en plein vol ou en les empêchant d’entrer dans nos espaces. Des exemples incluent les pièges à souris ou les écrans qui empêchent les oiseaux d’entrer dans nos maisons.
  4. Lutte Chimique contre les Nuisibles : Dans cette méthode, des produits spéciaux sont utilisés pour tuer les nuisibles. Cependant, ces produits sont utilisés avec précaution et seulement lorsque nécessaire, afin de minimiser les dommages collatéraux sur d’autres organismes et sur l’environnement.
Des furets pour lutter contre les rats
Une excellente alternative à l’utilisation des rodonticides chimiques

En combinant ces différentes méthodes, nous protégeons nos cultures et nos maisons tout en préservant l’équilibre de la nature qui nous entoure.

Formation des intervenants :

Pour garantir l’efficacité de la gestion intégrée des parasites, il est indispensable que les exterminateurs reçoivent une formation spécifique leur permettant de développer leurs compétences dans plusieurs domaines. Les certification officielles Certiphyto et Certibiocide vont dans ce sens en promouvant des méthodes propres et respectueuses de la santé et de l’environnement, ainsi que la durabilité et la résistance aux insecticides et rodonticides par les organismes cibles.

Ces formations concernent toutes les strates d’informations qui pourraient influencer la méthode de lutte: L’identification des organismes nuisibles, leur biologie et leurs habitudes; La reconnaissance des organismes bénéfiques; Les techniques de surveillance sur un site infesté; L’utilisation des outils de contrôle appropriés et leur mise en œuvre au moment opportun; Les stratégies de gestion de la résistance aux pesticides; La lutte contre les parasites; Le calibrage des pulvérisateurs; etc…

Conclusion

En adoptant la gestion intégrée des nuisibles et des parasites, les entreprises 3D s’engagent dans une approche respectueuse de l’environnement et efficace pour protéger les cultures tout en préservant la biodiversité et la santé publique. En coopérant avec des professionnels formés et conscients des enjeux, nous pouvons mieux préserver notre écosystème tout en garantissant des résultats satisfaisants dans la lutte contre les nuisibles.

Les règlementations officielles vont aujourd’hui dans le sens de la lutte intégrée. Par exemple, l’appâtage permanent avec des rodonticides est aujourd’hui interdit en France. Cette mesure date du renouvellement des Autorisations de Mise sur le Marché (AMM) des rodonticides. Seules les substances difénacoum et bromadiolone sont autorisées au niveau européen, mais leur utilisation est réservée aux professionnels formés et limitée aux sites à haut risque d’infestation, après évaluation de l’inefficacité des autres méthodes de lutte. Cette interdiction vise à éviter l’empoisonnement involontaire d’autres espèces et à prévenir le développement de résistances aux rodonticides, protégeant ainsi les méthodes de contrôle actuellement utilisées.

Contactez un professionnel près de chez vous, formé à la Gestion Intégrée pour une intervention respectueuse de l’environnement

N’attendez plus! Grâce à l’annuaire ALLO FRELONS, qui ressence les professionnels formés en Gestion Intégrée (de par la formation Certibiocide) prenez rendez-vous dès aujourd’hui avec l’un d’entre eux, près de chez vous, pour bénéficier d’une approche durable et respectueuse de l’environnement dans la gestion des parasites qui envahissent votre propriété. Comparez les avis clients grâce au badge d’avis cliquable, afin de savoir si l’entreprise locale que vous voulez faire intervenir travaille en Gestion Intégrée. A défaut d’informations, contactez-les et posez-leur simplement des questions sur leurs méthodes.

Pour aller un peu plus loin, AGRO BONSENS au Québec, a créé une courte vidéo pour expliquer la lutte intégrée en agriculture. La voici: